Le dossier retraites est corrélé étroitement par la CFE-CGC à celui de l’emploi des seniors, inclus dans la négociation Pacte de vie au travail, laquelle s’est terminée par un échec.
Si elle s’est terminée par un échec, c’est clairement parce que le gouvernement et le patronat l’ont torpillée. Parce qu’ils n’avaient aucun risque à ce qu’il n’y ait pas d’accord. Il n’empêche que le problème de l’emploi des seniors n’est pas réglé et qu’il va rester prégnant dans les mois et années qui viennent. Avec ses corollaires : la pénibilité, la formation, l’évolution professionnelle, la diminution du temps de travail. Des centaines de milliers de personnes en fin de carrière sont « stockées » dans des situations comme Pôle Emploi, le RSA ou soumises à d’autres statuts précaires en attendant de pouvoir liquider leurs droits, alors qu’elles pourraient contribuer à l’activité économique. Dès lors, ouvrons le dossier, pourquoi pas sous la forme d’un dialogue tripartite avec l’État. Ce n’est quand même pas la mer à boire d’avoir assez d’intelligence de terrain pour regarder ce qu’est la situation d’une personne au travail à partir de 55 ans et mettre en place des solutions.
Quelles sont les autres négociations en cours entre partenaires sociaux ?
Il est intéressant de voir que celle qui patinait sur les AT/MP a été activée par le patronat au moment de la dissolution de l’Assemblée nationale. Cela nous a permis de trouver un accord très satisfaisant, validé à l’unanimité par le comité directeur de la CFE-CGC. Comme quoi parfois le contexte politique, en mettant un petit coup de pression à la partie patronale, peut aider à obtenir des résultats… Quant à la négociation sur la gouvernance des groupes de protection sociale (GPS), elle présente peu d’interférences de calendrier avec la situation politique. Elle concerne des dizaines de milliers de salariés avec des enjeux financiers considérables pour des millions de clients qui reçoivent des prestations de la part de ces organismes. Les GPS constituent le cœur vibrant du paritarisme dans le domaine de l’action sociale en France. Il est crucial que nous ayons les idées claires sur la gouvernance de ces entités. De ce que j’en sais, la négociation, conduite pour la CFE-CGC par Christelle Thieffinne, secrétaire nationale à la protection sociale, avance bien.